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Conscience unifiée : un esprit, un cœur – Alan Wallace, 25 octobre

unified consciousness

Conscience unifiée :
un esprit, un cœur

Une vision commune de toutes les traditions spirituelles et des plus grands scientifiques

25 octobre

Alan Wallace is a prominent voice in the emerging discussion between contemporary Buddhist thinkers and scientists who question the materialist presumptions of their 20th-century paradigms. He left his college studies in 1971 and moved to Dharamsala, India to study Tibetan Buddhism, medicine and language. He was ordained by H.H. the Dalai Lama, and over fourteen years as a monk he studied with and translated for several of the generation’s greatest lamas. In 1984 he resumed his Western education at Amherst College where he studied physics and the philosophy of science. He then applied that background to his PhD research at Stanford on the interface between Buddhism and Western science and philosophy. Since 1987 he has been a frequent translator and contributor to meetings between the Dalai Lama and prominent scientists, and he has written and translated more than 40 books. Along with his scholarly work, Alan is regarded as one of the West’s preeminent meditation teachers and retreat guides. He is the founder and director of the Santa Barbara Institute for Consciousness Studies and is the motivating force behind the development of the Center for Contemplative Research in Tuscany, Italy.
Alan Wallace

Où convergent le théisme et le non-théisme?

Huitième session de la série sur la conscience unifiée

Formé aux sciences, à la discipline monastique et à l’étude de la pensée bouddhiste, Alan Wallace s’oppose depuis longtemps au faux dogme du matérialisme. Selon lui, si on lit le récit biblique de la Création comme le point de départ du théisme et la présentation bouddhiste du samsara et du karma comme montrant le non-théisme d’une vision bouddhiste du monde, une incompatibilité fondamentale entre eux semble évidente.

Formé aux sciences, à la discipline monastique et à l’étude de la pensée bouddhiste, Alan Wallace s’oppose depuis longtemps au faux dogmatisme du matérialisme. Selon lui, si nous lisons le récit biblique de la Création comme le point de départ du théisme et si on affirme que le bouddhisme du samsara généré par le karma des personnes révèle le non-théisme d’une vision bouddhiste du monde, une incompatibilité fondamentale entre eux semble évidente. Mais dans la doctrine chrétienne de la Trinité et la doctrine bouddhiste Mahayana de la conscience divine omniprésente du Dharmakaya qui imprègne les courants d’esprit de tous les êtres sensibles, l’opposition entre le théisme chrétien et le non-théisme bouddhiste commence à s’estomper.

Enfin, lorsque nous rencontrons Dieu, tel qu’il est compris dans la mystique chrétienne, et le Bouddha Primordial, considéré comme le fondement ultime de l’être dans l’école de la Grande Perfection du bouddhisme tibétain, nous pouvons découvrir un terrain d’entente qui englobe les deux traditions tout en respectant leurs différences.

Alan Wallace est une voix éminente dans la discussion émergente entre les penseurs bouddhistes contemporains et les scientifiques qui remettent en question les présomptions matérialistes de leurs paradigmes du XXe siècle. Il a abandonné ses études universitaires en 1971 et s’est installé à Dharamsala, en Inde, pour étudier le bouddhisme, la médecine et la langue du Tibet. Il a été ordonné par Sa Sainteté le Dalaï Lama et, pendant quatorze ans, en tant que moine, a traduit et étudié avec plusieurs des plus grands lamas actuels. En 1984, il a repris sa formation occidentale au Amherst College, où il a étudié la physique et la philosophie des sciences. Il a ensuite appliqué cette formation à ses recherches doctorales à Stanford sur l’interface entre le bouddhisme et la science et la philosophie occidentales. Depuis 1987, il a fréquemment traduit et contribué aux rencontres entre le Dalaï Lama et d’éminents scientifiques, et il a écrit et traduit plus de 40 livres. Parallèlement à son travail d’érudit, Alan est considéré comme l’un des plus éminents professeurs de méditation et guides de retraite en Occident. Il est le fondateur et le directeur de l’Institut d’études de la conscience de Santa Barbara et contribue au développement du Centre de recherche contemplative en Toscane, en Italie.

 

Cette session est en anglais.

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£200
£ 140
  • S’inscrire à la série complète (soit 10 sessions pour le prix de 7)
  • Toutes les sessions sont précédées d'une méditation en commun (facultative)
  • Temps d’échange avec les orateurs
  • Accès permanent aux enregistrements (l'inscription à une seule session donne un accès d'un an)

La conscience unifiée : un esprit, un cœur

Thème de la WCCM pour 2022

17 novembre 2021

Le Conseil d’orientation de la WCCM a choisi “la conscience unifiée” comme thème pour 2022-2023. Pour bien montrer qu’il ne s’agit pas d’une idée abstraite, nous la résumons par l’expression “Un esprit, un cœur”.

L’humanité a toujours été dans une profonde détresse, mais aujourd’hui, nous y sommes confrontés à une échelle sans précédent et nous reconnaissons nos erreurs. A un point extrêmement dangereux, nous nous sommes déconnectés des grandes sources de sagesse des traditions contemplatives qui nous ont toujours aidés par le passé. La technoscience et la quête superficielle de la satisfaction matérielle nous ont empêchés de voir la vie comme une quête, un parcours de retour vers nous-même.

Le symbole du départ et du retour est au cœur de toutes les traditions de sagesse. Nous le retrouvons dans nombre de nos histoires et de nos rêves. Il donne un sens aux énigmes de la vie. Sans le sentiment d’un but ultime, les souffrances et les incertitudes de la vie deviennent insupportables. La vie est un voyage et, à bien des égards, elle peut ressembler à une expérience cyclique. Nous arrivons sans rien en ce monde et c’est ainsi que nous le quittons. L’enfance et la vieillesse se reflètent mutuellement. Quel enfant adulte qui s’occupe d’un parent malade ne pourrait pas ressentir cela ? Ces thèmes et schémas se répètent tout au long de la vie à la suite d’événements de l’enfance ou même prénatals. Mais ce n’est pas seulement cyclique, car tout se passe dans le temps et il y a donc un point de rupture que nous appelons la mort.

Dans le symbole de la quête de la vie, nous nous interrogeons et cherchons quelque chose que nous savons et que nous ignorons à la fois. Le pèlerin en quête quitte un monde connu, appelé le foyer, mais qui ne lui suffit pas. Ainsi, à l’instar d’Abraham, le père des trois monothéismes, de Gilgamesh, le héros de la première histoire du monde qui nous soit parvenue, des chevaliers à la recherche du Graal ou encore du fils prodigue, le mécontentement et la division nous poussent à rechercher l’unité qui, seule, peut nous combler. Nous revenons finalement chez nous, avec une connaissance de soi et une perspective sur la vie qui ne répond peut-être pas à toutes nos questions, mais qui nous a apporté paix et sagesse.

La conscience unifiée est notre foyer originel, la source de notre être, notre quête et notre véritable demeure. Nous sommes des “enfants de Dieu”, car tout ce qui existe, la création, est une manifestation de Dieu. Nous avons le mal du pays, même si nous y sommes. Le désir inexorable de Dieu et la faim de plénitude révèlent l’illusion de tout substitut. Nous n’avons pas besoin d’aller quelque part, mais nous devons faire le pas suivant et la vie nous fournit toujours les conditions nécessaires pour nous éveiller.

Ainsi, à son point critique, la quête se fait dans l’immobilité et l’arrivée à sa demeure est une étreinte. En réalité, peu importe que nous appelions cela “Dieu” ou non, car c’est le sens essentiel de chaque parcours humain ; et le chemin consiste à voir les limites de chaque concept. Quel que soit le nom qu’on lui donne, il nous appelle à l’acceptation consciente, nécessaire pour bien vivre et apprendre à la fois à interpréter et à intégrer notre expérience de la séparation et de l’attachement, de l’amour et de la division. Notre mal du pays, qui peut nous conduire à l’illusion si nous ne le reconnaissons pas, est aussi notre espoir irrépressible.

Tout comme Dieu est au-delà de la pensée et du langage, nous ne pouvons pas décrire la conscience unifiée. Mais nous pouvons en faire l’expérience lorsque, par exemple, nous sommes touchés et transformés par l’amour, la beauté ou la vérité. Les enfants peuvent en faire l’expérience, même pendant de longues périodes, et c’est pourquoi Jésus indique que leur état de conscience est nécessaire pour que nous puissions entrer dans le royaume de Dieu. En vieillissant, ces épisodes peuvent sembler s’atténuer ou disparaître. En cas de dépression ou sous l’influence de notre côté obscur, nous pouvons nous en sentir complètement séparés et nier l’existence d’une telle unité de conscience entre le cœur et l’esprit. Le début d’une pratique spirituelle sérieuse, comme la méditation, qui restaure l’innocence perdue à un niveau supérieur, nous indique que nous ne sommes pas dans une situation désespérée si nous sommes prêts à redevenir “comme un petit enfant” en faisant confiance à la sagesse d’une tradition ou d’un enseignant désintéressé.

Le parcours de la méditation est une quête de cette conscience unifiée, notre foyer, notre véritable moi, notre nature originelle. Il ne fait qu’un avec notre cheminement vers Dieu et représente donc plus qu’une recherche intellectuelle ou un système de croyance externe. Sans la pratique du silence et de l’immobilité, nos intellects peuvent devenir des guides dangereux et indignes de confiance. Regardez ce que nous avons fait avec l’énergie nucléaire et des médias sociaux. Avec la méditation, cependant, nous voyons la vie quotidienne comme une quête et chaque épisode, chaque rencontre devient une aventure. La souffrance et la joie, qui semblent être aux antipodes, commencent à se réconcilier. La méditation est un chemin de paix qui nous amène à voir que la séparation et la division sont réellement susceptibles de restauration. En fait, on découvre que la guérison n’est pas seulement une question de soins, mais qu’elle fait partie intégrante de la quête. Nous sommes nés pour être guéris.

En chaque être humain, l’état de conscience unifiée reflète notre ressemblance à Dieu et notre aptitude à être unis à Dieu en accomplissant la prière prophétique de Jésus lors de la dernière Cène. Il a prié pour que “tous soient un” comme lui et son Père sont un. Leur unité nous est montrée par l’Esprit Saint. Il n’y a qu’une seule Unité et tous ses aperçus individuels ne sont que de brèves rencontres avec elle. Bien sûr, les trois en Un, la Trinité, ne sont qu’un modèle de Dieu, mais aucun autre symbole n’est plus révélateur de l’union entre la conscience humaine et la conscience divine. Dans la danse de l’existence humaine, nous pouvons nous reconnaître dans le dynamisme divin de trois personnes fluides qui sont Une. Si nous saisissons cela avec émotion, comme la méditation nous y aide, nous apprécions tous les autres modèles de réalité, que ce soit dans la sagesse indigène ou dans les grandes religions. La Trinité semble être le modèle du dialogue interreligieux de l’avenir – si nous apprenons à en faire l’expérience dans une simplicité radicale.

Les contemplatifs – le parcours de la méditation fait de nous des contemplatifs en réalisant l’union de l’esprit et du cœur – aident le monde par un service d’amour, accompli dans la compassion et avec une sagesse pratique. Ils peuvent entrer dans un environnement divisé – un conflit familial, une équipe de travail devenue toxique, une conférence sur le climat qui se transforme en partie de poker – et prendre part à la conversation sans accroître la division. Lorsque nous nous contentons de prendre parti, nous ajoutons à la polarisation. Lorsque nous sommes bien situés, nous sommes dans une conscience unifiée et pouvons nous réconcilier et guérir. Il ne s’agit toutefois pas de l’accomplissement d’individus contemplatifs, mais de la conscience indivise elle-même : l’Esprit.

Tout au long de l’année, le Guiding Board et les coordinateurs nationaux suggéreront des moyens pour permettre que la série de conférences en ligne par d’éminents penseurs contemplatifs puisse devenir un stimulant afin que les méditants se rencontrent pour réfléchir à la signification de la méditation pour notre monde. Approfondir notre cheminement personnel de cette manière renforce l’unité de l’ensemble. Sa Sainteté le Dalaï Lama lancera le thème de cette année le 1er décembre lors d’une réunion en ligne organisée à Bonnevaux, au cours de laquelle il bénira également Bonnevaux et la WCCM pour son trentième anniversaire. La première conférence de la série aura lieu le 18 janvier 2022.