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Conscience unifiée : un esprit, un cœur – Mary McAleese, 27 sept

unified consciousness

Conscience unifiée :
un esprit, un cœur

Une vision commune de toutes les traditions spirituelles et des plus grands scientifiques

27 septembre

Mary McAleese
Mary McAleese

Droits humains inaliénables : Le don de dieu à son peuple

Septième session de la série sur la conscience unifiée

Parmi les droits inaliénables de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) figurent une série de droits intellectuels : la liberté d’expression, de conscience, de pensée, d’opinion, de religion et le droit de changer de religion. Certains considèrent que ces droits découlent du “droit naturel” et sont inhérents à la dignité humaine. D’autres les décrivent comme un don de Dieu. Qu’est-ce que cela signifie pour la communauté chrétienne la plus puissante de la planète, l’Église catholique?

Mère de trois enfants, avocate, penseuse religieuse et ancienne présidente immensément populaire de l’Irlande, Mary McAleese apporte sa foi, son intelligence passionnée et son amour de la justice à cette réflexion originale et stimulante sur les droits de l’homme. Parmi les droits inaliénables de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) figurent une série de droits intellectuels, la liberté d’expression, de conscience, de pensée, d’opinion, de religion et le droit de changer de religion.

Si certains considèrent que ces droits découlent du “droit naturel” et sont inhérents à la dignité humaine, certains d’entre nous les décrivent comme un don de Dieu. Qu’est-ce que cela signifie pour l’Église chrétienne la plus puissante de la planète, l’Église catholique ? Que doit dire cette Église à ses membres sur leurs droits humains inaliénables donnés par Dieu, en particulier leurs droits intellectuels ? La dure réalité est que c’est un débat qui n’a pas encore eu lieu dans l’Église. Le droit canonique fournit des réponses qui suggèrent fortement que l’Eglise se réserve le droit de limiter les droits de l’homme inaliénables donnés par Dieu à ses membres. Mais peut-elle le faire ?

Mère de trois enfants, avocate, penseuse religieuse et ancienne présidente immensément populaire d’Irlande de 1997 à 2011, Mary McAleese fut la première présidente originaire d’Irlande du Nord. Née à Belfast en 1951, aînée d’une famille de neuf enfants, elle a grandi à Ardoyne, un quartier de la ville marqué par des tensions sectaires, et a vécu de près la violence des troubles. Le thème de sa présidence fut “Construire des ponts” et son travail pour la paix et la réconciliation a culminé avec la visite d’État historique de S.M. la reine Elizabeth II en Irlande en mai 2011. Avocate et journaliste de formation, elle a été professeur de droit pénal, de criminologie et de pénologie au Trinity College de Dublin, directrice de l’Institute of Professional Legal Studies et première femme pro-vice-chancelière à l’université Queen’s de Belfast. Elle a également travaillé comme journaliste à la radio et à la télévision irlandaises. Elle a été directrice non exécutive de Channel 4 Television, du Royal Group of Hospitals Trust, de Northern Ireland Electricity et de BBC Northern Ireland. Pendant de nombreuses années avant son élection à la présidence de l’Irlande, elle s’est engagée dans des campagnes pour la justice sociale. Elle a été cofondatrice de Belfast Women’s Aid, de la Campaign for Homosexual Law Reform, de l’Irish Commission for Prisoners Overseas et coprésidente du groupe de travail sur le sectarisme mis en place par le Conseil irlandais des Églises et l’Église catholique. Elle est l’auteur de “Reconciled being : Love in chaos“(1997), Building Bridges (2011), Collegiality in the Code of Canon Law (2014), Children’s rights and Obligations in Canon Law (2019), Here’s the Story : A Memoir (2020). Elle est titulaire d’une licence et d’un doctorat en droit canonique de l’Église catholique latine de l’Université pontificale grégorienne de Rome, où elle a étudié de 2012 à 2018. Son domaine de recherche actuel recouvre les droits de l’enfant dans le droit canonique et les droits et libertés intellectuels dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (1989). Mary est mariée à Martin depuis 1976. Ils ont trois enfants adultes et deux petits-fils. Mary est actuellement chancelière de l’Université de Dublin, au Trinity College, présidente de l’Ansari Institute à l’Université de Notre Dame, Indiana, professeur d’ « Enfants, droit et religion » à l’Université de Glasgow et chanoine de la cathédrale Christchurch de Dublin.

 

Cette session est en anglais.

S'inscrire à la série complète

£200
£ 140
  • S’inscrire à la série complète (soit 10 sessions pour le prix de 7)
  • Toutes les sessions sont précédées d'une méditation en commun (facultative)
  • Temps d’échange avec les orateurs
  • Accès permanent aux enregistrements (l'inscription à une seule session donne un accès d'un an)

La conscience unifiée : un esprit, un cœur

Thème de la WCCM pour 2022

17 novembre 2021

Le Conseil d’orientation de la WCCM a choisi “la conscience unifiée” comme thème pour 2022-2023. Pour bien montrer qu’il ne s’agit pas d’une idée abstraite, nous la résumons par l’expression “Un esprit, un cœur”.

L’humanité a toujours été dans une profonde détresse, mais aujourd’hui, nous y sommes confrontés à une échelle sans précédent et nous reconnaissons nos erreurs. A un point extrêmement dangereux, nous nous sommes déconnectés des grandes sources de sagesse des traditions contemplatives qui nous ont toujours aidés par le passé. La technoscience et la quête superficielle de la satisfaction matérielle nous ont empêchés de voir la vie comme une quête, un parcours de retour vers nous-même.

Le symbole du départ et du retour est au cœur de toutes les traditions de sagesse. Nous le retrouvons dans nombre de nos histoires et de nos rêves. Il donne un sens aux énigmes de la vie. Sans le sentiment d’un but ultime, les souffrances et les incertitudes de la vie deviennent insupportables. La vie est un voyage et, à bien des égards, elle peut ressembler à une expérience cyclique. Nous arrivons sans rien en ce monde et c’est ainsi que nous le quittons. L’enfance et la vieillesse se reflètent mutuellement. Quel enfant adulte qui s’occupe d’un parent malade ne pourrait pas ressentir cela ? Ces thèmes et schémas se répètent tout au long de la vie à la suite d’événements de l’enfance ou même prénatals. Mais ce n’est pas seulement cyclique, car tout se passe dans le temps et il y a donc un point de rupture que nous appelons la mort.

Dans le symbole de la quête de la vie, nous nous interrogeons et cherchons quelque chose que nous savons et que nous ignorons à la fois. Le pèlerin en quête quitte un monde connu, appelé le foyer, mais qui ne lui suffit pas. Ainsi, à l’instar d’Abraham, le père des trois monothéismes, de Gilgamesh, le héros de la première histoire du monde qui nous soit parvenue, des chevaliers à la recherche du Graal ou encore du fils prodigue, le mécontentement et la division nous poussent à rechercher l’unité qui, seule, peut nous combler. Nous revenons finalement chez nous, avec une connaissance de soi et une perspective sur la vie qui ne répond peut-être pas à toutes nos questions, mais qui nous a apporté paix et sagesse.

La conscience unifiée est notre foyer originel, la source de notre être, notre quête et notre véritable demeure. Nous sommes des “enfants de Dieu”, car tout ce qui existe, la création, est une manifestation de Dieu. Nous avons le mal du pays, même si nous y sommes. Le désir inexorable de Dieu et la faim de plénitude révèlent l’illusion de tout substitut. Nous n’avons pas besoin d’aller quelque part, mais nous devons faire le pas suivant et la vie nous fournit toujours les conditions nécessaires pour nous éveiller.

Ainsi, à son point critique, la quête se fait dans l’immobilité et l’arrivée à sa demeure est une étreinte. En réalité, peu importe que nous appelions cela “Dieu” ou non, car c’est le sens essentiel de chaque parcours humain ; et le chemin consiste à voir les limites de chaque concept. Quel que soit le nom qu’on lui donne, il nous appelle à l’acceptation consciente, nécessaire pour bien vivre et apprendre à la fois à interpréter et à intégrer notre expérience de la séparation et de l’attachement, de l’amour et de la division. Notre mal du pays, qui peut nous conduire à l’illusion si nous ne le reconnaissons pas, est aussi notre espoir irrépressible.

Tout comme Dieu est au-delà de la pensée et du langage, nous ne pouvons pas décrire la conscience unifiée. Mais nous pouvons en faire l’expérience lorsque, par exemple, nous sommes touchés et transformés par l’amour, la beauté ou la vérité. Les enfants peuvent en faire l’expérience, même pendant de longues périodes, et c’est pourquoi Jésus indique que leur état de conscience est nécessaire pour que nous puissions entrer dans le royaume de Dieu. En vieillissant, ces épisodes peuvent sembler s’atténuer ou disparaître. En cas de dépression ou sous l’influence de notre côté obscur, nous pouvons nous en sentir complètement séparés et nier l’existence d’une telle unité de conscience entre le cœur et l’esprit. Le début d’une pratique spirituelle sérieuse, comme la méditation, qui restaure l’innocence perdue à un niveau supérieur, nous indique que nous ne sommes pas dans une situation désespérée si nous sommes prêts à redevenir “comme un petit enfant” en faisant confiance à la sagesse d’une tradition ou d’un enseignant désintéressé.

Le parcours de la méditation est une quête de cette conscience unifiée, notre foyer, notre véritable moi, notre nature originelle. Il ne fait qu’un avec notre cheminement vers Dieu et représente donc plus qu’une recherche intellectuelle ou un système de croyance externe. Sans la pratique du silence et de l’immobilité, nos intellects peuvent devenir des guides dangereux et indignes de confiance. Regardez ce que nous avons fait avec l’énergie nucléaire et des médias sociaux. Avec la méditation, cependant, nous voyons la vie quotidienne comme une quête et chaque épisode, chaque rencontre devient une aventure. La souffrance et la joie, qui semblent être aux antipodes, commencent à se réconcilier. La méditation est un chemin de paix qui nous amène à voir que la séparation et la division sont réellement susceptibles de restauration. En fait, on découvre que la guérison n’est pas seulement une question de soins, mais qu’elle fait partie intégrante de la quête. Nous sommes nés pour être guéris.

En chaque être humain, l’état de conscience unifiée reflète notre ressemblance à Dieu et notre aptitude à être unis à Dieu en accomplissant la prière prophétique de Jésus lors de la dernière Cène. Il a prié pour que “tous soient un” comme lui et son Père sont un. Leur unité nous est montrée par l’Esprit Saint. Il n’y a qu’une seule Unité et tous ses aperçus individuels ne sont que de brèves rencontres avec elle. Bien sûr, les trois en Un, la Trinité, ne sont qu’un modèle de Dieu, mais aucun autre symbole n’est plus révélateur de l’union entre la conscience humaine et la conscience divine. Dans la danse de l’existence humaine, nous pouvons nous reconnaître dans le dynamisme divin de trois personnes fluides qui sont Une. Si nous saisissons cela avec émotion, comme la méditation nous y aide, nous apprécions tous les autres modèles de réalité, que ce soit dans la sagesse indigène ou dans les grandes religions. La Trinité semble être le modèle du dialogue interreligieux de l’avenir – si nous apprenons à en faire l’expérience dans une simplicité radicale.

Les contemplatifs – le parcours de la méditation fait de nous des contemplatifs en réalisant l’union de l’esprit et du cœur – aident le monde par un service d’amour, accompli dans la compassion et avec une sagesse pratique. Ils peuvent entrer dans un environnement divisé – un conflit familial, une équipe de travail devenue toxique, une conférence sur le climat qui se transforme en partie de poker – et prendre part à la conversation sans accroître la division. Lorsque nous nous contentons de prendre parti, nous ajoutons à la polarisation. Lorsque nous sommes bien situés, nous sommes dans une conscience unifiée et pouvons nous réconcilier et guérir. Il ne s’agit toutefois pas de l’accomplissement d’individus contemplatifs, mais de la conscience indivise elle-même : l’Esprit.

Tout au long de l’année, le Guiding Board et les coordinateurs nationaux suggéreront des moyens pour permettre que la série de conférences en ligne par d’éminents penseurs contemplatifs puisse devenir un stimulant afin que les méditants se rencontrent pour réfléchir à la signification de la méditation pour notre monde. Approfondir notre cheminement personnel de cette manière renforce l’unité de l’ensemble. Sa Sainteté le Dalaï Lama lancera le thème de cette année le 1er décembre lors d’une réunion en ligne organisée à Bonnevaux, au cours de laquelle il bénira également Bonnevaux et la WCCM pour son trentième anniversaire. La première conférence de la série aura lieu le 18 janvier 2022.